
Chaque semaine, le CRI Charleroi vous propose une lecture (livre ou article) afin d’aborder, d’approfondir ou de diversifier les points de vue sur l’une ou l’autre des thématiques qui nous occupent.
📕 Cette semaine : « Journal d’un vide » de Emi Yagi aux éditions 10/18
Résumé
L’audacieux et mordant journal d’une fausse grossesse, prix du meilleur premier roman au Japon.
Seule femme de son bureau, c’est à Madame Shibata, une jeune trentenaire, qu’incombent les tâches quotidiennes les plus ingrates. Servir le café, ranger la salle de réunion, laver les tasses sales de tous ses homologues masculins, etc.
Mais un jour, dans un accès de rébellion non-prémédité, Madame Shibata déclare qu’elle ne le fera pas. L’odeur d’un mégot se consumant un fond d’une énième tasse de café lui donne la nausée, annonce-t-elle. Du fait de sa grossesse. Seule ombre au tableau : Madame Shibata n’est pas enceinte…
Une mécanique folle se met alors en marche, à mesure qu’une nouvelle vie s’offre à elle. Sa nouvelle condition la protège des heures supplémentaires, de la photocopieuse et de la machine à café. Elle peut enfin se reposer, regarder la télévision, et même aller à un cours d’aérobic prénatal. Son mensonge devient sa raison de vivre, et petit à petit, la frontière avec la réalité s’estompe. Reste cette question : jusqu’où le mensonge peut-il aller ?
Dans ce premier livre, Emi Yagi offre un témoignage mordant du sexisme en entreprise à travers le parcours de Madame Shibata. Unique femme de son équipe, elle est attitrée aux tâches ménagères, révélant les mécanismes subtils de la discrimination au travail. Elle décide alors d’inventer sa grossesse. Ce mensonge devient un stratagème démasquant les comportements sexistes et les mécanismes de domination dans le milieu professionnel. Mais comment va-t-elle s’en sortir ? Avec un humour grinçant et une écriture décalée, l’autrice dépeint le parcours d’une femme, qui à travers son mensonge, détourne les codes sociaux pour survivre. Elle transforme ainsi son mensonge en instrument de résistance et d’une réflexion sociale.
» Un roman drôle et piquant qui en dit long sur le statut de la femme japonaise. » Avantages






Vous devez être connecté pour poster un commentaire.