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Journée internationale des Roms

C’est le 8 avril 1971, que les Roms, qui représentent la première minorité de l’Union européenne, choisissaient, malgré une situation encore difficile, les symboles de leur communauté ainsi que leur drapeau et leur hymne.

Peuple nomade formé de quatre groupes (Les Kalderash, les Curara, les Lovara; les Boyasa), il fait partie de la famille des tziganes, souvent surnommé Romanichel ( » peuple de Rrom  » en Sinti – langue issue du mélange entre le Roumain et l’Allemand).

Le peuple Rom dans l’histoire :

C’est vers l’an 1000, que les Roms quittèrent l’Inde et l’Egypte dont ils sont originaires pour se rendre en Perse. Ils atteignirent les Balkans vers le XIVème siècle. Se dispersant à travers l’Europe, ils se christianisèrent au contact de la population chrétienne européenne.

C’est en Europe de l’Ouest, qu’ils connaîtront leur plus grandes vague de migration au XVIème siècle, où certain pays n’hésiteront pas à les déporter dans les colonies africaines et Américaines. Jusqu’au XXème siècle, les Roms se retrouveront plus ou moins en bon terme avec les Européens.

Mais, dès 1930, ils seront victimes de la politique raciale des nazis et de leur programme d’extermination et de génocide.
On dénombre entre 250 000 et 500 000 déportés et tués sur les 700 000 qui vivaient en Europe. Cette période porte pour les Roms le nom de Samudaripen, c’est à dire « meurtre total » en langue Romani.

Les Roms d’aujourd’hui :

On estime qu’il y a entre 7 et 9 millions de Roms qui vivent en Europe. Beaucoup de Roms sont toujours victimes de la tziganophobie. Et celle-ci ne peut être combattue que par la reconnaissance de leur histoire, de leur culture, et de leur contribution au patrimoine européen.

Par l’ignorance ou par des d’idées reçus, ils sont encore victimes à différents degrés du racisme et de la discrimination.

Un devoir de mémoire :

De nos jours, l’ampleur du génocide des Roms n’est pas assez reconnue au près d’un large public, et certains ignorent même son existence. Cela est probablement du au fait qu’il aura fallu attendre 1982 pour que l’Allemagne reconnaisse officiellement ses responsabilités et en France seulement 1997, pour qu’un Président de la République y fasse référence, pour la première fois, dans une cérémonie en mémoire des victimes de la déportation.

En 2005, lors du 60ème anniversaire de la libération des camps, un hommage solennel a été rendu à toutes les victimes de cette barbarie, dont les Roms.

La question des droits de l’homme :

La situation vécue par les Roms en France amène chacun à se questionner sur le nécessaire respect des droits de l’homme, en France bien entendu, mais aussi et surtout dans les pays d’origine des populations Roms où elles sont constamment discriminées et rejetées. La politique européenne est encore à construire en la matière!

la Commission européenne appelle à une action décisive en faveur de l’intégration des Roms

À l’occasion de la Journée internationale des Roms, la Commission européenne appelle les pays de l’UE à avancer sur la voie de l’intégration des Roms. Des stratégies nationales et un cadre d’action solide ont déjà été mis en place, et aujourd’hui, « des engagements à long terme, des ressources adéquates et une action concertée » sont nécessaires à tous les niveaux.

Depuis 2010, la Commission, qui considère l’intégration des Roms comme un objectif très important, veille à ce que cette question reste en tête des priorités politiques. Elle a établi un cadre de l’UE pour les stratégies nationales d’intégration des Roms en avril 2011, ce qui a débouché sur des stratégies d’intégration pour chaque pays de l’UE, permettant à la Commission d’évaluer et de faire état de leurs progrès.

Afin de soutenir les efforts nationaux, un financement de l’UE a été mobilisé par l’intermédiaire du Fonds social européen, du Fonds européen de développement régional et du Fonds européen agricole pour le développement rural. Toutefois, le dernier rapport a établi que seuls 12 pays avaient clairement alloué des fonds à leur politique d’intégration des Roms. La Commission a proposé que ces fonds soient mieux ciblés pour la prochaine période 2014 – 2020.

« L’intégration des Roms ne doit donc pas être considérée comme un coût, mais comme un investissement social », ont affirmé la vice-présidente Viviane Reding (commissaire européenne chargée de la justice) et les commissaires László Andor (emploi, affaires sociales et inclusion) et Johannes Hahn (politique régionale) dans une déclaration commune. Ils ont appelé à « un engagement politique réel de la part des États membres » et ont souligné que les négociations pour la prochaine période de financement de l’UE doivent garantir que des points de contact nationaux pour les Roms, des ONG œuvrant pour les Roms et des spécialistes participent à l’affectation de ces fonds

Sources : 

Journées internationales

http://ec.europa.eu

 

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