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Rapport d’activité 2012 de l’Institut pour l’égalité des Femmes et des Hommes

Viser l’égalité des femmes et des hommes c’est ambitionner de vivre un jour dans une société responsable, en parfaite harmonie avec les droits de chacun. Autrement dit, de mettre au diapason les bonnes et les mauvaises vibrations.
En 2011, l’Institut avait décliné son rapport d’activités sous l’angle du regard. L’intérêt était de rappeler que poser un regard sur nos comportements, notre société, les pratiques des autres permet d’induire une prise de conscience. En 2012, l’Institut a opté pour la thématique des ondes. Il espère ainsi illustrer le changement de comportement qui doit non seulement s’opérer par une prise de conscience mais aussi par mimétisme, à l’instar de la propagation des ondes.
L’année 2012 a été inaugurée par la naissance d’une nouvelle vague de féminisme, les FEMEN. En matière d’égalité, 2012 a également été marquée par une jurisprudence qui reconnaît enfin la circonstance aggravante du sexe dans un procès de crime d’honneur et par la prise de conscience de la société face au sexisme de rue à travers le reportage d’une étudiante. L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes recueille directement les vibrations des victimes de discriminations, et 2012 confirme que, d’année en année, les plaintes reçues augmentent, les discriminations perdurent et les stéréotypes restent omniprésents.
Il en résulte dès lors l’obligation pour l’Institut d’intervenir de plus en plus fréquemment dans la presse et sur les ondes, afin, notamment, d’expliquer que le sexisme n’est pas anodin ou que l’écart salarial n’est pas un argument mais un fait. Il en découle également la nécessité d’intercéder en déposant plainte pour incitation à la haine envers les femmes.

De même, via ses protocoles de collaboration avec les organismes de régulation de la publicité et des médias, l’Institut tente de fendre l’onde, de faire progresser les mentalités, de lutter contre le sexisme, les stéréotypes et d’engendrer une prise de conscience.
Tel un sonar dont on relève les données, l’Institut sonde la société actuelle à travers des recherches et des études afin de comprendre les inégalités existantes et les conditions qui favorisent leur apparition. Grâce à la diffusion de ces résultats scientifiques, souvent très attendus, comme la réédition de la publication « Femmes et Hommes en Belgique, Statistiques et Indicateurs de genre », l’Institut parvient à susciter un réel intérêt et à éveiller les consciences.
Grâce aux constats établis à partir des plaintes ou des recherches, il remet des avis et recommandations. 2012 fut une année riche en prises de position pour l’Institut mais également en suivi d’avis et recommandations datant des années ultérieures. Dans cette perspective, l’Institut veille aussi à être sur la même longueur d’onde que ses partenaires. A tous les niveaux de pouvoir, il construit des réseaux solides de collaboration afin d’échanger bonnes et mauvaises pratiques, de répondre aux besoins et aux attentes. Par exemple, grâce à son protocole avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’Institut a publié, avec le service du médiateur de la Fédération Wallonie-Bruxelles un avis sur les conséquences discriminatoires, notamment vis-à-vis des personnes transgenres, de la réglementation et des pratiques en matière de changement de prénom sur les titres, diplômes et autres documents certificatifs, aux différents niveaux d’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles.
De même, la violence à l’égard des femmes reste prégnante, et l’onde de choc des statistiques et des campagnes de communication ne suffit pas à enrayer ce phénomène à court terme. Néanmoins, sur le long terme, des actions comme l’étude sur les violences liées à l’honneur et la campagne de communication à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes ne sont pas vaines.

En outre, au moyen du gender maintreaming et du gender budgeting , l’Institut met tout en oeuvre pour que les administrations publiques fédérales intègrent la dimension de genre au sein des politiques publiques afin que celles-ci fassent des ricochets auprès de tout un ensemble de parties prenantes.
Enfin, d’un point de vue international, l’Institut, en représentant la Belgique dans diverses instances européennes ou lors d’évènements internationaux, en appuyant sa position et en partageant bonnes et mauvaises pratiques avec d’autres organismes de promotion de l’égalité, participe à l’amplitude de l’onde. L’Institut a par exemple coordonné la rédaction du 7ème rapport CEDAW (Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes) remis en octobre 2012 aux Nations Unies à Genève.
En somme, l’Institut tente par son action d’émettre un signal fort pour que ses missions restent prioritaires, que les moyens suffisants lui soient accordés et que la prise de conscience s’installe durablement. En espérant que la lecture de ce rapport vous renseigne sur ses activités, ses missions et ses enjeux actuels.

Michel Pasteel, Directeur
Vera Claes, Présidente du Conseil d’administration.

 

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