L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a rédigé le rapport 2013 sur l’écart salarial en Belgique. La Direction générale Statistique (SPF Économie) et le Bureau fédéral du Plan ont fourni les chiffres.
Le rapport utilise quatre types d’indicateurs. Le premier compare les salaires moyens des hommes et des femmes dans l’ensemble de l’économie. Il ne tient pas compte du secteur, de la fonction ou de l’âge, mais prend en considération le travail à temps partiel. Le deuxième indicateur analyse la répartition de la masse salariale totale entre les sexes.
Le rapport identifie plusieurs facteurs qui influencent l’inégalité salariale. Il s’agit du temps partiel, de l’âge, du niveau d’études, de l’état civil, de la composition du ménage, de l’origine et de la ségrégation professionnelle. Le dernier indicateur étudie le lien entre ces facteurs et l’écart salarial.
Les données utilisées sont officielles. Les calculs suivent les indicateurs européens.
En moyenne, une femme gagne 10 % de moins qu’un homme pour une heure de travail. Comme beaucoup de femmes travaillent à temps partiel, l’écart annuel monte à 23 %. Par rapport à l’année précédente, l’écart horaire reste stable. En revanche, l’écart annuel brut augmente légèrement.
Dans l’ensemble, on observe une lente diminution de l’écart salarial. Ce recul est très faible mais régulier. L’année 2009 avait été une exception. L’emploi des hommes avait diminué, ce qui avait fait baisser l’écart salarial. En 2010, l’emploi masculin a repris. Cette reprise a freiné la baisse de l’écart annuel constatée l’année précédente.
La différence dans la durée moyenne de travail entre hommes et femmes influence aussi l’écart salarial annuel.
L’année 2010 a aussi connu plusieurs changements dans la méthode de calcul. L’enquête sur la structure des salaires a été étendue à l’enseignement, aux soins de santé et au secteur socio-culturel. Cette extension a lieu tous les quatre ans. Cependant, la nouvelle classification des secteurs (NACE) a modifié les limites de ces secteurs. Le taux de couverture de l’enquête diffère donc de celui de 2006.
Une autre méthode a aussi été utilisée pour calculer les salaires horaires des enseignants. Cela complique la comparaison avec les années précédentes. De plus, le Bureau du Plan a ajusté ses estimations pour les petites entreprises et les secteurs non couverts. Ces nouvelles estimations, basées sur les données de 2010, modifient aussi les chiffres de 2009. Ils ne sont donc plus identiques à ceux publiés en 2012.
Une autre tendance apparaît au fil des années. L’écart entre travailleurs à temps plein et à temps partiel augmente. En revanche, l’écart entre femmes et hommes diminue, quel que soit le temps de travail. Cela montre que les écarts entre les métiers bien payés et ceux avec de moins bonnes conditions restent une réalité.
Les chiffres du rapport 2013 proviennent des données collectées en 2010.
Source : Institut pour l’égalité des Femmes et des Hommes