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Journée internationale de la Tolérance : 16 novembre

Chaque année le 16 novembre, la communauté internationale célèbre la Journée internationale de la tolérance avec des activités qui s’adressent à la fois aux établissements d’enseignement et au grand public.

L’Assemblée générale a instauré cette journée par sa résolution 51/95 du 12 décembre 1996, faisant suite à l’Année 1995 pour la tolérance proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies à l’initiative de la Déclaration de principes sur la tolérance de l’UNESCO adoptée en 1995.

Dans le document final du Sommet mondial de 2005, les chefs d’États et de Gouvernements s’engagent à élargir partout le bien-être humain, la liberté et le progrès, et à encourager la tolérance, le respect, le dialogue et la coopération entre les différentes cultures, civilisations et populations.

Les Etats membres de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, réunis à Paris du 25 octobre au 16 novembre 1995 pour la vingt-huitième session de la Conférence générale,

Ayant à l’esprit les objectifs de la troisième Décennie de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale, de la Décennie mondiale pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme et de la Décennie internationale des populations autochtones,

Prenant en considération les recommandations des conférences régionales organisées dans le cadre de l’Année des Nations Unies pour la tolérance conformément à la résolution 27 C/5.14 de la Conférence générale de l’UNESCO, ainsi que les conclusions et les recommandations des autres conférences et réunions organisées par les Etats membres dans le cadre du programme de l’Année des Nations Unies pour la tolérance,

Alarmés par la montée actuelle de l’intolérance, de la violence, du terrorisme, de la xénophobie, du nationalisme agressif, du racisme, de l’antisémitisme, de l’exclusion, de la marginalisation et de la discrimination à l’égard des minorités nationales, ethniques, religieuses et linguistiques, des réfugiés, des travailleurs migrants, des immigrants et des groupes vulnérables au sein des sociétés, ainsi que par l’augmentation des actes de violence et d’intimidation commis à l’encontre de personnes exerçant leur liberté d’opinion et d’expression, tous comportements qui menacent la consolidation de la paix et de la démocratie au niveau tant national qu’international et qui constituent autant d’obstacles au développement,

Soulignant qu’il incombe aux Etats membres de développer et de favoriser le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction fondée sur la race, le sexe, la langue, l’origine nationale, la religion ou l’existence d’un handicap, et de combattre l’intolérance,

adoptent et proclament solennellement la présente Déclaration de principes sur la tolérance

Résolus à prendre toutes les mesures positives nécessaires pour promouvoir la tolérance dans nos sociétés, pour la raison que la tolérance n’est pas seulement un principe qui nous est cher mais également une condition nécessaire à la paix et au progrès économique et social de tous les peuples,

Nous déclarons ce qui suit :

Article premier – Signification de la tolérance

1.1 La tolérance est le respect, l’acceptation et l’appréciation de la richesse et de la diversité des cultures de notre monde, de nos modes d’expression et de nos manières d’exprimer notre qualité d’êtres humains. Elle est encouragée par la connaissance, l’ouverture d’esprit, la communication et la liberté de pensée, de conscience et de croyance. Latolérance est l’harmonie dans la différence. Elle n’est pas seulement une obligation d’ordre éthique ; elle est également une nécessité politique et juridique. La tolérance est une vertu qui rend la paix possible et contribue à substituer une culture de la paix à la culture de la guerre.

1.2 La tolérance n’est ni concession, ni condescendance, ni complaisance. La tolérance est, avant tout, une attitude active animée par la reconnaissance des droits universels de la personne humaine et des libertés fondamentales d’autrui. En aucun cas la tolérance ne saurait être invoquée pour justifier des atteintes à ces valeurs fondamentales. Latolérance doit être pratiquée par les individus, les groupes et les Etats.

1.3 La tolérance est la clé de voûte des droits de l’homme, du pluralisme (y compris le pluralisme culturel), de la démocratie et de l’Etat de droit. Elle implique le rejet du dogmatisme et de l’absolutisme et conforte les normes énoncées dans les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme.

1.4 Conformément au respect des droits de l’homme, pratiquer la tolérance ce n’est ni tolérer l’injustice sociale, ni renoncer à ses propres convictions, ni faire de concessions à cet égard. La pratique de la tolérance signifie que chacun a le libre choix de ses convictions et accepte que l’autre jouisse de la même liberté. Elle signifie l’acceptation du fait que les êtres humains, qui se caractérisent naturellement par la diversité de leur aspect physique, de leur situation, de leur mode d’expression, de leurs comportements et de leurs valeurs, ont le droit de vivre en paix et d’être tels qu’ils sont. Elle signifie également que nul ne doit imposer ses opinions à autrui.

Pour en savoir plus : http://www.un.org

 

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