De quoi s’agit-il ?
Depuis 2020, le Baromètre de l’Inclusion numérique suit l’évolution des inégalités numériques en Belgique. Cette nouvelle édition montre qu’en dépit d’évolutions positives, de nombreux citoyen.ne.s peinent encore à tirer pleinement parti de la numérisation croissante de notre société. Le manque d’accès de qualité à internet ou aux outils digitaux, ainsi que le manque de compétences numériques, contribuent aux inégalités en matière d’utilisation des services en ligne. Il est donc essentiel d’améliorer la qualité de l’accès à internet à un prix abordable et de renforcer les compétences numériques, tout en maintenant des alternatives de qualité aux services en ligne.
Le Baromètre de l’Inclusion numérique est une initiative de la Fondation Roi Baudouin. Il est réalisé par les équipes de recherche IACCHOS CIRTES de l’UCLouvain et Imec-mict-UGent, qui se sont basées sur les données de STATBEL de 2023.
La transition numérique au sein de notre société offre de nombreuses opportunités et évolue constamment. Étant donné l’accélération de la numérisation, nous devons plus que jamais veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte et que l’accès aux services essentiels, l’une des portes d’accès aux droits sociaux, soit aussi inclusif que possible. Aspirer à une plus grande inclusion numérique n’est cependant pas une fin en soi; il est plus important de garantir que tous les citoyens aient accès aux droits fondamentaux et que chacun ait la possibilité de participer pleinement à la société.
Depuis 2020, le Baromètre de l’inclusion numérique suit l’évolution des inégalités numériques en Belgique. Par cette initiative, la Fondation Roi Baudouin souhaite contribuer à une société numériquement inclusive, en travaillant de manière complémentaire aux efforts de nombreuses organisations de terrain, des gouvernements et des partenaires privés. Cette édition, basée sur les données de Statbel de 2023, montre que la prise de conscience et les efforts des acteurs sociaux, privés et publics pour renforcer les compétences numériques et faciliter l’accès au monde numérique ont conduit à de légères améliorations des différents indicateurs d’inclusion numérique. Non seulement l’accès à Internet et aux technologies numériques, mais aussi les compétences et l’utilisation des services en ligne essentiels progressent.
Les défis restent cependant considérables. Malgré une baisse de la vulnérabilité numérique au sein de la population générale, le pourcentage de personnes touchées reste élevé, en particulier chez les personnes en situation de vulnérabilité. Comparativement aux personnes à faible revenu et à faible niveau d’éducation, celles qui sont plus favorisées sur le plan socioéconomique les profitent davantage de la numérisation : elles disposent encore de meilleurs équipements, d’un meilleur accès à Internet et aux services numériques, et possèdent plus de compétences numériques. Dans un monde de plus en plus numérique, il leur est donc plus facile de participer pleinement à la société et d’exercer leurs droits.
Lutter contre les inégalités numériques dans notre société exige d’une part que les secteurs public, privé et social continuent de s’engager pour une plus grande inclusion numérique. Cela passe par des investissements dans des services en ligne privés et publics accessibles à tous, par le renforcement des compétences numériques, par l’assistance et le soutien aux personnes numériquement vulnérables, par l’amélioration de l’accès à Internet et aux supports numériques, etc. D’autre part, l’évolution lente des chiffres montre clairement que, pour garantir l’accès aux droits fondamentaux de tous les citoyens, des alternatives qualitatives aux services numériques, comme les contacts en face-à-face ou téléphoniques, sont nécessaires et resteront indispensables.
Nous remercions le comité de lecture pour leurs commentaires. Ils ont permis à cette étude de refléter les préoccupations de la société dans son ensemble. Nous remercions également Statbel pour ses chiffres. Sans ces données de base, cette étude n’aurait pas pu voir le jour. Enfin, un chaleureux merci pour le dévouement et l’expertise des équipes de recherche IACCHOS CIRTES UCLouvain et Imec-mict-UGent.
Source : La Fondation Roi Baudouin
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