La Maison où l’on comprend les violences de genre.
Il n’y a pas de nom sur la sonnette ni de plaque à côté de la porte de cette maison de ville. Quelques affiches relatives aux violences conjugales collées sur les fenêtres sont les seuls indices de l’activité qui règne à l’intérieur de cette habitation pas comme les autres. Cette discrétion est totalement voulue puisque c’est ici que s’est installée l’association Maison plurielle, destinée aux victimes de violences conjugales et intrafamiliales, mariages forcés et violences liées à l’honneur, qui a ouvert ses portes en 2009. Elles arrivent ici par le bouche-à-oreille, par la ligne Écoute Violences conjugales ou via d’autres services professionnels (police, médecin, associations…).
Clémentine Cuvelier est l’une des quatre travailleuses de l’association. Psychologue, elle est notamment en charge de l’accueil psychosocial, totalement gratuit. «Je rencontre les personnes en entretiens individuels, j’évalue les risques et je déconstruis les violences vécues avec elles et leur donne déjà une série de pistes concernant par exemple l’aide juridique ou les possibilités d’hébergement », explique-t-elle. Et d’insister sur les principes de base qui la guident dans tous ses entretiens, comme le «non-jugement et le respect du rythme et des choix des personnes».
D’après une enquête de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne menée en 2014, plus d’une femme sur trois de plus de 15 ans en Belgique a subi des violences physiques et/ou sexuelles, et une femme sur quatre a subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de son partenaire ou ex-partenaire. En 2016, la Maison plurielle recense 263 entretiens de personnes victimes et 239 interventions téléphoniques auprès de victimes, de professionnels et d’étudiants.…
L’association Maison plurielle à Charleroi accueille des personnes victimes de violences conjugales et intrafamiliales, mutilations génitales, mariages forcés et violences liées à l’honneur. Elle mène un travail de formation et de sensibilisation aux violences de genre.
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