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Le CRIC et le PBA/Eden s’associent en effet pour promouvoir des spectacles engagés.
Ces pièces abordent, directement ou indirectement, les réalités vécues par les personnes étrangères ou issues de l’immigration.
Ainsi, grâce à ce partenariat, les membres du réseau associatif du CRIC peuvent découvrir ou faire découvrir des œuvres de qualité.
En effet, ces créations artistiques, à la fois sensibles et percutantes, suscitent la réflexion et encouragent le dialogue.
Par ailleurs, le CRIC organise des échanges après certaines représentations.
Ces moments de discussion, bien que facultatifs, permettent de mieux comprendre les thèmes abordés.
De surcroît, ils offrent aussi un espace pour partager des impressions et débattre ensemble.
Le 5 février 2013, le public pourra ainsi assister à la pièce « Cincali ».
Ce spectacle, traduit, adapté et interprété par Hervé Guerrisi, évoque la vie difficile des mineurs italiens venus en Belgique après la Seconde Guerre mondiale.
Concrètement, le récit est raconté à travers un facteur resté dans son village des Pouilles.
Lettré, il lit les lettres envoyées depuis la Belgique.
Peu à peu, il devient témoin de ces parcours d’exil.
🗓 5 février 2013 à 13h30 et 20h
🎫 10 places gratuites offertes par le CRIC pour la séance de 20h
Cincali – Mineur à vie
Texte : Nicola Bonazzi et Mario Perrotta
Coproduction : Compagnie Dézir et La Vénerie, avec le Teatro dell’Argine
Mise en scène : Mario Perrotta
Traduction et interprétation : Hervé Guerrisi
Avec Cincali, Hervé Guerrisi s’inscrit dans la tradition du théâtre du récit.
Ce genre met en effet l’accent sur la force des mots, la simplicité de la scène et l’émotion du récit.
Seul sur une chaise, l’acteur incarne des histoires humaines fortes et essentielles.
De cette manière, ce type de théâtre aide à mieux comprendre les enjeux sociaux d’hier et d’aujourd’hui.
Par ailleurs, le texte de Mario Perrotta s’inspire de faits réels.
Il raconte ainsi l’histoire d’un facteur des Pouilles.
En Italie, la version originale du spectacle a d’ailleurs déjà été jouée plus de 500 fois.
Dans l’après-guerre, la pauvreté a poussé de nombreux hommes à quitter l’Italie.
Ils sont ainsi venus travailler dans les mines belges.
Pendant ce temps, le facteur resté au pays lit leurs lettres.
Il devient alors le gardien d’une mémoire faite de douleurs, d’exil et de labeur.
Ce spectacle touche particulièrement par son mélange de gravité et d’humour.
Il mêle en effet des faits historiques durs à des anecdotes légères.
Ainsi, on y découvre aussi les aventures amoureuses du facteur, racontées avec fantaisie.
Tandis que Mario Perrotta se plaçait du point de vue des mineurs revenus malades et pauvres, Hervé Guerrisi choisit un autre angle.
Petit-fils de mineur italien, ce comédien belge parle de ceux qui sont restés au pays.
Dès le début, il commence le spectacle par son propre récit.
Il évoque alors son histoire familiale, son voyage en Italie, et sa rencontre avec le facteur qui l’a inspiré.
Sous la direction de Perrotta, il nous plonge dans un pan souvent oublié de l’histoire collective.
Ce récit, à la fois intime et universel, nous rappelle qu’avant d’être une terre d’immigration, l’Italie a été un pays d’émigration.
Des milliers d’Italiens ont en effet dû partir, espérant un avenir meilleur ailleurs.
Il rappelle donc que l’Italie fut une terre d’émigration avant de devenir une terre d’immigration.
(D’après Catherine Makereel, Le Soir, 5 mai 2011)