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SAUDADE#15 : « Indiens d’Amazonie, le dernier combat » retour au Ciné-Club du CRIC

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Petit on nous racontait l’histoire des cowboys et des indiens. 

Ça commençait souvent comme ça : « il y a longtemps, en Amérique, des peuples appelés « Indiens » vivaient sur leurs terres, près des rivières et des forêts. Ils chassaient, pêchaient et respectaient la nature. Un jour, des cowboys et des colons venus de loin ont commencé à s’installer… »

Aujourd’hui, on se souvient de cette histoire et elle résonne différemment dans nos cœurs et nos esprits.

Pour nous, cette histoire nous permet d’aborder le respect des cultures et les droits de chacun.  Mais pas que…

Notre intention déclarée, nous voilà de retour au Ciné-Club du CRIC pour la diffusion du documentaire « Indiens d’Amazonie, le dernier combat » en présence du réalisateur et d’associations militantes.

Ce documentaire explore de nombreux enjeux interconnectés, parmi lesquels la protection de l’environnement, la défense des droits des peuples autochtones, et les impacts de la mondialisation. Il met en lumière la lutte des peuples indigènes pour la préservation de l’Amazonie, une région essentielle pour la biodiversité mondiale et la régulation climatique.

La protection de l’Amazonie est cruciale à l’échelle mondiale, car sa déforestation contribue directement au réchauffement climatique et à la perte de biodiversité. L’exploitation des ressources naturelles, comme l’agriculture, l’élevage et les industries extractives, est un enjeu majeur. Ces activités détruisent les forêts au profit de l’économie globale, causant des effets environnementaux et sociaux dramatiques.

Le documentaire examine également les droits des peuples autochtones, qui dépendent de la protection de leurs terres pour maintenir leur mode de vie ancestral. Ces communautés luttent pour la reconnaissance de leurs droits territoriaux et culturels, souvent bafoués par les gouvernements et les multinationales. Elles défendent leur territoire face à des menaces économiques et environnementales, ce qui illustre la collision entre modernisation et respect des traditions.

Les conflits culturels provoqués par la mondialisation sont un autre thème central. Les peuples indigènes résistent à l’acculturation tout en cherchant des moyens de s’adapter à certains aspects de la modernité. Ils ne sont pas de simples victimes, mais des acteurs de résistance active, organisant des mouvements de militantisme et s’alliant à des ONG pour faire face aux menaces extérieures.

Le documentaire aborde également l’impact de la déforestation sur le changement climatique. La disparition de l’Amazonie aggrave la crise climatique mondiale, en perturbant les cycles du carbone et les régulations climatiques. La spiritualité des peuples autochtones, étroitement liée à la nature, est aussi mise en danger par cette destruction, remettant en cause leur identité culturelle.

La violence est omniprésente dans ces conflits. Des conflits sanglants opposent souvent les peuples autochtones aux entreprises extractives. Ces violences sont alimentées par des intérêts économiques à court terme, souvent soutenus par les gouvernements nationaux et les multinationales.

Les ONG jouent un rôle essentiel dans cette lutte, mais leur influence et leur efficacité sur le terrain sont parfois limitées. Enfin, le documentaire soulève des questions de souveraineté nationale face aux pressions internationales pour la protection de l’Amazonie, un bien commun mondial.

Cette lutte des Indiens d’Amazonie nous éclaire en Europe, en nous rappelant la nécessité de repenser nos modèles économiques extractivistes, de protéger les droits des minorités et d’agir face à la crise climatique.

Enfin, refusons de distinguer les migrants climatiques des migrants économiques en raison de la complexité des causes migratoires. Les migrations résultent souvent d’une combinaison de facteurs climatiques, économiques, sociaux et politiques, rendant cette distinction artificielle.

En effet, les facteurs économiques et climatiques sont souvent interdépendants. Distinguer ces types de migrants peut conduire à une hiérarchisation des motifs, avec le risque de discriminer certains migrants.  L’absence de statut juridique pour les migrants climatiques renforce la nécessité d’une approche globale pour protéger tous les déplacés.

– Fabrice CIACCIA, directeur du CRIC

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