La situation des personnes qui ont quitté leur pays d’origine pour se trouver ensuite prises dans une crise qui menace leur sécurité et compromet leur capacité de prospérer préoccupe de plus en plus la communauté internationale. Si les crises touchent indifféremment les nationaux et les non-nationaux, les migrants ont parfois plus de mal à faire face à leurs effets en raison des vulnérabilités liées à leur statut juridique, économique et social, ainsi que de difficultés pratiques, d’ordre linguistique, géographique voire culturel, qui risquent de limiter leur accès à des informations actuelles et compréhensibles, aux services, aux ressources et à la sécurité. Bien que tous les migrants ne soient pas touchés de la même manière en temps de crise, ils comptent souvent parmi les populations les plus vulnérables, sont plus exposés aux risques et ont besoin d’une aide particulière.
Il est donc devenu prioritaire pour les structures politiques mondiales et régionales de répondre aux besoins des migrants vivant dans des endroits touchés par une crise. Parmi les initiatives et processus politiques récents, il convient de citer : les dialogues régionaux sur la migration en Afrique, aux Amériques, et en Asie centrale et du Sud-Est ; le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030) ; l’Accord de Paris ; et le Sommet mondial sur l’action humanitaire. L’initiative Migrants dans les pays en crise (MICIC) et l’élaboration des Lignes directrices relatives à la protection des migrants dans les pays touchés par un conflit ou une catastrophe naturelle sont des exemples concrets de mesures visant à améliorer la pratique actuelle. Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté en 2018, considère que la situation des migrants pris dans une crise est un élément essentiel de la réalisation des objectifs 2 et 7, qui visent respectivement à limiter au minimum les facteurs de migration forcée et à réduire la vulnérabilité des migrants.
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