L'actu du Centre de Doc

Prostitution – Alter échos 477

Depuis la nuit des temps, le corps de la femme se vend, s’échange, se monnaie. La prostitution serait-elle vraiment le plus vieux métier du monde ? Ou plutôt la manifestation abusive d’une domination patriarcale millénaire ? Le débat, dont se sont emparées les féministes il y a plus d’un siècle, n’est pas clos.

Entre une femme (ou un homme) qui revendique son occupation sans bénéficier des droits sociaux habituellement assortis à toute activité professionnelle (lire « Travailleuses du sexe : une voix qui dérange »), une jeune Nigériane sans papiers victime d’un proxénète menaçant (lire « Traite : une lutte à double tranchant ») et une mère de famille qui boucle ses fins de mois à coups de passes occasionnelles, les situations de prostitution sont pourtant multiples et les zones grises nombreuses.

Mais presque toutes interrogent par leur vulnérabilité. Finalement, « croire que s’attaquer à la question prostitutionnelle est la solution, c’est soit naïf, soit volontairement stupide », conclut Renaud Maes, chercheur aux Facultés universitaires Saint-Louis et à l’ULB. Politiques sociales, migratoires, d’égalité hommes-femmes, d’accès aux études supérieures ou à l’emploi, c’est en fait tout le champ des politiques publiques qui devrait être interrogé (lire « Les dessous du débat »). Des politiques publiques qui se contentent aujourd’hui grosso modo, en ville et encore plus à la campagne (lire « Une partie de campagne »), de jeter un voile pudique sur un phénomène qui dérange.

Source : Alter échos

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