Injures sexistes, harcèlement de rue, remarques vexantes, désobligeantes et répétées, etc
Depuis ce 3 août 2014, une nouvelle loi contre le sexisme est entrée en vigueur à l’initiative de la ministre de l’Egalité des chances. Désormais, tout geste ou comportement, qui méprise, gravement et publiquement, une personne en raison de son sexe, peut entraîner une comparution devant le tribunal, une peine de prison ou une amende.
Pourquoi une loi ? Parce qu’une loi constitue un geste fort, en légitimant des idées, en les sortant de la sphère privée pour les placer dans le domaine public et signaler aux citoyens et citoyennes que certains comportements sont inacceptables. Mais aussi parce que les lois sont faites pour régir une société et les rapports humains qui s’y déroulent. Contrer le sexisme fait partie d’une démarche de cohésion sociale dont les citoyen-ne-s ont besoin pour se sentir respectés et placés sur pied d’égalité.
Le sexisme est peut-être la forme de discrimination première et la plus répandue, étant donné qu’il touche l’une des deux composantes du genre humain : il ne s’agit donc pas d’un problème concernant une « minorité ». Et si les hommes autant que les femmes peuvent en être victimes, les discriminations que le sexisme génère atteignent surtout les femmes.
Le sexisme peut se manifester de manière affirmée (insultes, machisme, violence…) ou plus diffuse, intégrée par les femmes elles-mêmes. On nous dit pourtant souvent qu’il n’existe plus, que « ce n’est plus comme avant » et que « les femmes ont tout aujourd’hui », ce qui empêche souvent de remettre en question les comportements sexistes : comment, en effet, s’attaquer à ce qui n’est plus ?
Mais si l’on observe les faits au plus près, on peut découvrir que le sexisme reste incontestablement présent dans toutes les sphères, tant publique que privée, de notre société.
Vie Féminine
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