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Traite des êtres humains et immigration : réalités belge et carolorégienne

La première rencontre thémathique de l’année s’est tenue au  CRIC (Salle « Le Foyer »).

Un sujet difficile mais néanmoins indissociable des réalités vécues par les migrants : la traite des êtres humains.

Bien qu’il ne s’apparente plus à la traite négrière d’autrefois, l’esclavage n’a cependant pas disparu. On parle à présent de travail servile ou d’exploitation économique. Si cette traite d’êtres humains revêt les formes les plus indignes à travers le tiers-monde, elle a désormais atteint le coeur de l’Europe. L’esclave moderne est domestique, cuisinier, bûcheron, ouvrier dans la confection et le bâtiment. Migrant le plus souvent, il a quitté son village du Sud de la Chine, fui un bidonville d’Afrique de l’Ouest ou déserté un ghetto rom d’Europe centrale. La Belgique, parmi d’autres improbables Eldorado, est son point de chute.

Partout, de Charleroi à Anvers, de Bruxelles à Liège, des milliers de personnes en séjour illégal alimentent une immense économie souterraine, entretenue par des recruteurs et des marchands de sommeil, profitable à un grand nombre d’entreprises et de particuliers. Confection, bâtiment, horeca, agriculture, …, le processus de la traite concerne quantité de secteurs. C’est là l’un des derniers avatars de la mondialisation. La main-d’œuvre immigrée qui en est victime est quasi systématiquement charriée par des réseaux criminels transnationaux qui en tirent des profits considérables. On voit se profiler d’inquiétantes filières dont les activités touchent aux trafics les plus divers ainsi qu’au renseignement et au terrorisme. Elles s’abritent derrière des paravents légaux et exploitent les failles du système répressif mis en place par les autorités belges. Ce système, dangereusement poreux, est perméable à toutes les infiltrations. (Texte : Editions

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