L'actu du Centre de Doc

Migrants en transit en Belgique

Recommandations pour une approche plus humaine.

Suite à l’augmentation du nombre de réfugiés en Europe en 2015 et au démantèlement de la « jungle » de Calais fin 2016, la Belgique voit arriver sur son territoire un nouveau groupe de migrants, dont une partie cherche à passer clandestinement au Royaume-Uni. Les politiques et la presse ont rapidement créé une nouvelle catégorie de migrants, les « transmigrants » ou les « migrants en transit », comme s’ils formaient un groupe homogène.

La réaction des autorités belges au démantèlement de la « jungle » de Calais a été la suivante : réintroduction pendant un temps des contrôles aux frontières, campagne de communication pour éviter un « Calais bis », destruction immédiate de tout campement de migrants dans le Nord du pays dès la première tente posée, etc.

Vu le nombre croissant de candidats réfugiés en 2015 et le manque d’effectifs de l’Office des étrangers (OE), beaucoup de migrants sont amenés à camper dans le parc Maximilien, le temps d’enregistrer leur demande d’asile. Depuis, le parc est resté un lieu de référence à Bruxelles, tant pour les migrants que pour les citoyens solidaires, ou les associations et ONG qui leur viennent en aide.

Aujourd’hui, la « problématique des migrants en transit » semble être la priorité du gouvernement fédéral. Le 10 septembre 2018, le Ministre de l’Intérieur en fonction, Jan Jambon et le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration en poste Theo Francken, ont présenté un plan en neuf points concernant la migration de transit : création d’un Centre administratif national pour les migrants en transit au centre fermé 127 bis et ambition d’augmenter les places de détention en centres fermés pour ce public cible, renforcement des contrôles sur les aires de repos et sur les autoroutes, lutte contre les réseaux de trafiquants d’êtres humains, meilleure collaboration avec le Royaume-Uni, mise en place de campagnes de dissuasion, etc. Un dixième point a été ajouté par la suite, visant à mieux informer les migrants sur la procédure d’asile en Belgique et à enregistrer de manière implicite une demande d’asile en leur nom, « dès que cela est nécessaire en vue du respect des procédures européennes ».

En septembre 2017, pour offrir un minimum de dignité à ces personnes, sept associations créent un HUB humanitaire. Nous proposons d’examiner, au départ de notre expérience au sein du HUB humanitaire, la situation des migrants en transit pour dégager des solutions constructives qui soient à la fois respectueuses de leurs droits et bénéfiques pour la société belge dans son ensemble. Nous commencerons par examiner brièvement qui sont ces migrants en transit et quelle est leur situation juridico-administrative, pour ensuite nous attacher à dégager des solutions concrètes.

 

Ce rapport est le travail d’une collaboration entre Caritas International, le CIRÉ, la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, NANSEN et Vluchtelingenwerk Vlaanderen.

Rédaction : Chloé Hublet (CIRÉ asbl)

Coordination et participation à la rédaction : Jessica Blommaert (CIRÉ asbl) et Lisa Okladnicoff (Vluchtelingenwerk Vlaanderen)

Source : CIRÉ

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