L'actu du Centre de Doc

Les Belges de la fin du monde

Alter échos n° 468, novembre 2018.

Changement climatique, appauvrissement des ressources, montée des extrémismes, fracture sociale. Face à un monde jugé de plus en plus inquiétant, la tentation est forte: et si on revenait en arrière? Et si c’était mieux «avant»? Cette nostalgie prend aujourd’hui de nombreuses formes, qui vont du retour aux «vraies» recettes de cuisine de mamie à une remise en cause d’une modernité censée être la source de tous les maux.

Pourtant, rien ne permet d’affirmer qu’il fut un temps où la vie sur terre était plus rose. Il y a quelques dizaines d’années, il n’était pas rare de croiser en rue des personnes ayant visiblement été affectées par un cas de poliomyélite. Aujourd’hui, la maladie est considérée comme étant éradiquée du territoire belge. Tout cela grâce à une vaccination rendue obligatoire en 1967. Malgré tout, des groupements de citoyens remettent aujourd’hui en cause les vaccins. Leurs arguments tiennent-ils la route? Faut-il faire prévaloir la liberté individuelle ou le bien-être collectif?

Cette question d’opposition entre individualisme et collectif se retrouve aussi dans les questions d’engagement politique. Il n’est pas rare aujourd’hui d’entendre que les jeunes sont moins militants qu’il y a quarante ou cinquante ans. Un jugement à remettre en perspective. Plus profondément, c’est la nature de cet engagement qui semble avoir changé.

Enfin, et si tous ces débats étaient vains? Et si c’était notre époque, celle où nous vivons aujourd’hui, qui pouvait être considérée comme un paradis en danger? Et si, dans 25 ans, les hommes du futur en venaient à la considérer comme incarnant les derniers moments d’insouciance avant le grand basculement? Face à l’état désastreux de la planète, à la croissance débridée, de plus en plus de personnes envisagent un scénario qui fait froid dans le dos: notre civilisation thermo-industrielle pourrait s’effondrer dans un futur pas si lointain. Alter Échos vous emmène à la rencontre des collapsologues, ou des théoriciens de l’effondrement. Des trompettistes de l’apocalypse qui gagnent en influence en Belgique.

Source : Alter échos 

 

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